Epitre aux Romains chapitre 2

Plaire à Dieu, gagner sa faveur et être approuvé par Lui est l’un des souhaits qui s’exprime face à la prise de conscience de ses exigences. Tel pour un fils ou une fille qui veut plaire à ses parents ou pour un employé qui veut être approuvé par son chef, l’acceptation ou l’approbation est l’un des besoins le plus fondamental de l’homme.

L’une des premières expressions dans les écritures de cette quette d’acceptation des hommes auprès de Dieu est le tour de Babel parce qu’ils voulaient construire une toure dont le sommet toucherait le ciel. En effet, ils ont voulu arriver à rencontrer Dieu selon le moyen qu’ils se sont imaginés.

A la lumière de ce passage, on dirait que la religion est la démarche de l’homme dans le but de plaire à Dieu selon l’idée et le moyen qu’il se donne pour y arriver.  

Un autre exemple parlant de cette volonté de plaire à Dieu est la parabole du pharisien et du publicain dans le temple. Le pharisien en dépit de ces bonnes actions ne sera pas approuvé par Dieu et le publicain comptant sur la miséricorde de Dieu sera justifié. 

Luc 18 : 9-4

9 Il dit encore cette parabole, en vue de certaines personnes se persuadant qu’elles étaient justes, et ne faisant aucun cas des autres : 10 Deux hommes montèrent au temple pour prier ; l’un était pharisien, et l’autre publicain. 11 Le pharisien, debout, priait ainsi en lui-même : O Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ou même comme ce publicain ; 12 je jeûne deux fois par semaine, je donne la dîme de tous mes revenus. 13 Le publicain, se tenant à distance, n’osait même pas lever les yeux au ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : O Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur. 14 Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifiée, plutôt que l’autre. Car quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé.

Nous retrouvons une situation similaire dans Genèse 4 ou l’offrande de Cain ne sera pas acceptée.

Genèse 4 :3-5

3 Au bout de quelque temps, Caïn fit à l’Eternel une offrande des fruits de la terre ; 4 et Abel, de son côté, en fit une des premiers-nés de son troupeau et de leur graisse. L’Eternel porta un regard favorable sur Abel et sur son offrande ; 5 mais il ne porta pas un regard favorable sur Caïn et sur son offrande. Caïn fut très irrité, et son visage fut abattu.

Cette démarche par l’homme et selon l’homme pour plaire à Dieu rencontre un échec. De plus elle amène l’homme à l’orgueil pensant être supérieur à l’autre. Le Seigneur se servit d’Israël, son peuple comme témoin et un exemple pour tous les autres peuples. Il voulait montrer à toutes les nations que la relation avec Lui était possible dans les cadres des instructions qui venaient de Lui-même. Ses instructions révélées dans la loi sont le reflet de sa volonté mettant en lumière sa sainteté et sa perfection d’une part et le péché de l’homme d’autre part, créant ainsi un écart irréconciliable humainement de sa sainteté et de l’état pécheur de l’homme. Ainsi Il invite l’homme à ne compter que sur sa miséricorde.

Deux choses caractérisent la religion faite selon l’homme en examinant le chapitre deuxième de l’épître aux Romains : L’orgueil et l’accent qui est mis sur la l’apparence et la forme.

L’orgueil de la religion

Ayant la connaissance de la volonté de Dieu par la loi et n’y étant pas soumis, on tombe dans l’orgueil de supériorité pensant que la seule connaissance de cette volonté serait suffisante.

1 Corinthiens 8 :1b

La connaissance enfle, mais l’amour édifie.

La religion pratiquée selon l’homme consiste à penser qu’ayant la connaissance, on parviendra à la justice de Dieu oubliant que la loi de Dieu qui manifeste sa volonté a été donnée premièrement pour révéler l’état du cœur afin d’amener l’homme à la repentance et à chercher la miséricorde.

Romains 2 :4

Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, de sa patience et de sa longanimité, ne reconnaissant pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance ?

Qu’est donc l’orgueil ? Selon le dictionnaire, c’est le sentiment exagéré de sa propre valeur, estime excessive de soi-même, qui porte à se mettre au-dessus des autres.

Au fait, le religieux a les yeux tournés vers soi-même, conscient de la connaissance qu’il a, conscient des efforts qu’il fait au nom et pour Dieu et par conséquent il se sent supérieur à l’autre qui n’a pas la même connaissance ni ne faisant pas les mêmes efforts. C’est ainsi qu’il tombe dans le jugement de l’autre sans se rendre compte qu’il fait la chose qu’il est entrain de condamner. Car le païen qui péché, n’ayant pas la connaissance de la loi de Dieu, péché non parce qu’il est ignorant de la volonté de Dieu mais parce qu’il ne veut pas considérer Dieu dès le départ parce que la connaissance de Dieu lui est accessible par la création et la conscience. En effet ses yeux sont tournés non sur Dieu mais sur lui-même. Il est son propre dieu. De même le religieux ayant les yeux tournés sur lui-même ne diffère pas du pécheur païen qui n’a pas la connaissance de la volonté de Dieu par loi. L’un et l’autre sont tous deux pécheurs devant Dieu. Leur péché fondamental qui engendre toutes sortes des péchés, c’est le refus de se soumettre volontairement à Dieu. Ils refusent de Lui faire confiance pensant ainsi être plus intelligent et capable de gérer leur existence. Ils sont donc orgueilleux.

Romains 2 :1

O homme, qui que tu sois, toi qui juges, tu es donc inexcusable ; car, en jugeant les autres, tu te condamnes toi-même, puisque toi qui juges, tu fais les mêmes choses.

La religion de l’apparence

Se sentant condamné par sa conscience, au lieu de s’humilier devant Dieu et demander sa miséricorde, la religion misera sur l’apparence. N’ayant pas l’approbation de Dieu par la paix qu’il donne à ceux qui viennent humblement devant Lui, la religion se contentera de l’approbation des hommes. Ainsi certain juif se contente de leur circoncision ou de leur affiliation d’avec Abraham sans avoir la foi et les œuvres d’Abraham.

Romains 2 :28-29

28 Le Juif, ce n’est pas celui qui en a les apparences ; et la circoncision, ce n’est pas celle qui est visible dans la chair. 29 Mais le Juif, c’est celui qui l’est intérieurement ; et la circoncision[c], c’est celle du cœur, selon l’Esprit et non selon la lettre. La louange de ce Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu.

De même de nos jours quelqu’un se contentera de sa lecture biblique, de prononcer sa prière ou encore de faire ses dons sans avoir un réel contact avec Dieu. On se contentera d’avoir son diplôme théologique, d’exercer son ministère dans une assemblée tout en étant éloigné de Dieu dans son cœur.

Quel est donc est la solution ?

La solution est de brandir le drapeau blanc d’abandon, de déclarer forfait et d’enlever toute confiance dans ces capacités mais de mettre toute sa confiance en Dieu par Jésus-Christ et de le laisser être le Maitre !

Comment ceci s’applique-t-il dans la vie pratique ?

Ce qui est fait pour Dieu sans amour pour Lui ne vaut rien à ses yeux. En d’autres termes, ce qui est fait pour Dieu sans tenir compte de sa parole et commandement ou sans considération de ce qu’il veut n’est que vanité. Notre foi en Dieu s’exprime par l’amour que nous avons pour Lui et notre amour pour Lui se manifeste par la considération que nous avons à sa parole. La considération de sa parole nous mènera inévitablement à poser des actes de justice et de vérité car ce que Dieu dit est vérité et justice.

En effet ceci n’est possible que lorsque nous réalisons son grand amour envers nous en Jésus-Christ, laquelle est la plus grande expression de l’amour qu’il soit.

Jean13 :34

34 Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres.

S’il a donné sa vie pour nous, tout ce qu’il est et ce qu’il a pour nous n’est que pure bonté. Ainsi nous voulons l’aimer en retour par nos prières, nos dons et le connaitre davantage. C’est la religion à laquelle Dieu nous invite. Il en est l’auteur, le model et le moyen de son accomplissement.

Jacques 1 :26-27

26 Si quelqu’un croit être religieux, sans tenir sa langue en bride, mais en trompant son cœur, la religion de cet homme est vaine. 27 La religion pure et sans tache, devant Dieu notre Père, consiste à visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions, et à se préserver des souillures du monde.